30 mai 2024
Scandinavie, chapitre 4 – La Finlande
Nous quittons la côte de la mer de Barents et son peuple et pénétrons les forêts profondes de Finlande.
Syndrome de l’imposteur et autres joyeusetés.
Ça me prend comme ça, j’ai envie de parler de légitimité. Je suis retombée dans de vieux écrits que j’ai rédigés il y a quelques années et j’ai été frappée par ma façon de me descendre et de me dévaluer.
Désolée si je me plains, j’ai pourtant de la chance de vivre ce que je vis. Je suis une ingrate. De toute manière, je ne me bouge jamais assez et je ne saisis pas ma chance. Je ne mérite pas tout ça. Je ne sais pas sortir de ma zone de confort.
La petite Enola toute tristoune qui a l’impression d’être un humain plutôt miteux.
Si tu te reconnais dans ces lignes, bienvenue dans le merveilleux monde des gens qui manquent de confiance en eux ! Mets toi à l’aise, sers-toi un petit café.
Pour faire simple, je me suis rendue compte il y a maintenant un an que je me parlais très mal … Mais vraiment trèèèès mal, du style à m’auto-flageller parce que j’avais peur de faire du skate et à pleurer parce que je n’avais pas fait ma séance quotidienne de sport. Je pense que je fais partie d’une grande majorité de gens qui ne se laissent aucun répit et qui se fixent une exigence d’excellence. Et quand on a le sentiment de ne pas atteindre ses buts, on se descend en flamme, on s’insulte, on se fait du mal.
A mon sens, on fait cela pour se rendre plus productifs et devenir *la meilleure version de nous-mêmes* (mouais). Mais en soit, être nous-mêmes, ce n’est déjà pas facile tous les jours donc autant se lâcher la grappe, non ?
Attention, flot de bienveillance et de bons sentiments en approche.
Parlons nous comme nous parlerions à des amis. Il y a un an, je n’étais pas dans un état folichon, au point de me demander à quoi bon rimait tout ce tintouin qu’est la vie. Puis, j’ai eu un éclair de lucidité : j’ai réalisé que je peux faire de moi-même une alliée et surtout une amie. Je ne sais pas pourquoi on nous a gravé dans le cerveau que l’on doit se parler comme à un chien (alors qu’en plus on les aime bien les chiens, c’est quoi cette idée franchement) et se mener soi-même à la baguette pour accomplir de grandes choses. Au final, on se rend juste plus misérable qu’on ne l’est déjà et en plus, ça n’améliore rien.
Depuis ce moment, je me parle littéralement comme je parlerais à un·e ami·e et le monde en devient si doux. Exemple : au lieu de se regarder dans le miroir en se trouvant répugnant·e pour X raison, faites vous des câlins. Oui, on se sent ridicule au début. Mais oui, ça fait du bien.
Autre tip : ne jamais s’injurier. « Je suis vraiment con·nne », « Je suis stupide », etc. Tout ça, on arrête. Ça ne paraît pas être grand chose mais j’ai le sentiment que l’on martèle notre inconscient et qu’avec le temps, on intègre qu’on ne vaut rien et qu’on ne sera jamais assez bien.
Je ne vais pas dire que depuis que je fonctionne comme ça, tout est parfait et que je suis tous les jours à 200% mais franchement, ça aide beaucoup. Quand je me sens down et que ces petites astuces ne fonctionnent pas, je me dis que la vie est un bac à sable et que rien n’est grave (dédicace à ma Maman et à ses paroles de sage). C’est ce genre de petit mantra qui me soulage et qui peut peut-être vous faire du bien. Et pour les périodes compliquées, il y a aussi des gens dont c’est le métier et qui peuvent vous soutenir. J’ai été suivie par une psychothérapeute pendant un an et c’est le feu !
Bref, j’avais envie de blablater et voilà maintenant chose faite. Soyez sympas et faites vous du bien.
A bientôt ♥️